Dans les coulisses du calcul haute performance
Nathalie Furmento
De la biologie à l’informatique
Cela vaut-il vraiment le coup […] de participer à cette course effrénée aux machines toujours plus puissantes ?
L’Europe, un tremplin pour les post-doctorants ?
Son parcours se poursuit ensuite à l’international (en Europe plus exactement) : d’abord quelques mois en Allemagne, dans le privé, puis un post-doctorat à l’Imperial College London, de 2000 à 2005. Ce départ à l’étranger, initialement motivé par des raisons personnelles, lui a néanmoins permis de confirmer son projet professionnel qui était de continuer à travailler dans le milieu académique.
En 2005, Nathalie Furmento rejoint le CNRS comme ingénieure de recherche, au sein du Laboratoire bordelais de recherche en informatique (LaBRI), une unité de recherche rattachée à l’université de Bordeaux et au CNRS. Inria, l’institut de recherche en sciences et technologies du numérique, est partenaire de ce laboratoire et beaucoup de recherches y sont faites en collaboration.
Nathalie Furmento travaille sur les « supports d’exécution » : ces outils, situés entre les machines et les applications, qui permettent aux codes de « tourner » le plus efficacement possible. C’est là que se décident les adaptations nécessaires pour qu’une application fonctionne bien, peu importe la machine sur laquelle elle s’exécute, et ce, de manière toute aussi performante.
En parallèle du travail des chercheurs (qui définissent les axes de recherche), elle apporte l’expertise technique indispensable au bon déroulé des projets dans lesquels elle est engagée. Aujourd’hui, elle prend part au projet français NumPEx, consacré aux futurs ordinateurs dits « exascale », des machines exceptionnellement puissantes, pouvant gérer un nombre d’opérations par seconde colossal. Elle est également intégrée dans des projets équivalents, à l’échelle européenne.
Rencontres fondatrices
« Je me rends compte qu’il n’y a pas une rencontre précise à retenir, mais plutôt une succession de rencontres de différentes personnes. Chacune d’elles m’a montré que des choix parfois faits de manière impulsive m’ont finalement conduite exactement là où je me sens à ma place. »
Une pensée en mouvement : entre progrès technologique et méfiance
Thomas Sanchez
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